Déconnecter : un temps pour soi
Dans un monde où tout va vite, il m’est important de ralentir. Ralentir pour prendre de la hauteur et réfléchir, mais aussi ralentir pour respirer.
Quand vient le temps de la lenteur
Depuis plusieurs années, je m’offre ce temps de la lenteur : il est une ressource essentielle pour me permettre d’atteindre mes objectifs avec sérénité.
Puisque l’anxiété se manifeste en va-et-vient et qu’elle atteint parfois un niveau néfaste pour mon bien-être (tensions physiques et psychiques, douleurs, peurs…), j’ai appris à reconnaître les signaux que mon corps m’envoient lorsque mon esprit s’embourbe dans le trop-plein.
Alors, pour retrouver la légèreté qui me plaît mais aussi pour prévenir les conséquences négatives d’un rythme effréné : je ralentis, je freine et je m’arrête.
Ces coupures peuvent être plus ou moins longues, de quelques heures à quelques jours voire quelques semaines. Elles permettent de ne pas m’oublier.
Attention, cela n’est pas synonyme d’autarcie, d’isolement ou de rejet de l’autre : il est possible de déconnecter en groupe. Se retirer quelques temps du monde que l’on côtoie pour vivre hors du temps peut aussi être une expérience partagée.
L’homéostasie, un argument par analogie
Sur le plan purement physiologique, on pourrait se référer au principe de l’homéostasie qui est la “ capacité d’un système biologique à maintenir l’équilibre de son milieu intérieur, quelles que soient les contraintes extérieures” (Futura Sciences).
Sur le plan psychique, c’est un peu la même chose : nous avons besoin de garder l’équilibre qui se trouve à l’intérieur de nous pour nous sentir bien. Cet équilibre peut être malmené par différents éléments, internes ou externes (nos émotions, nos pensées, notre environnement…), et nous devons réguler ce qui se passe en nous.
Cette régulation nous demande parfois de mettre en place des actions pour préserver notre équilibre intérieur.
Ralentir est un acte conscient pour prendre soin de ses propres réservoirs.
Choisir de ralentir, un acte de liberté
Ralentir est bien plus qu’un simple outil au service de notre bien-être. C’est un art de vivre, au sens propre, qui nous invite à reprendre le pouvoir sur nos existences : une démarche consciente, qui se décide, s’apprend et se transmet*
– Nelly Pons
Comment ralentir ?
Il existe différentes manières de ralentir et chacun peut trouver ce qui lui correspond. Voici quelques unes des activités que je choisis pour déconnecter et ralentir :
- Lire pour vivre une parenthèse littéraire,
- Contempler la nature et la vie qui grouille autour de moi,
- Randonner,
- Voyager,
- Méditer,
- Faire du sport en pleine conscience,
- Prendre le petit déjeuner au lit,
- Ne rien faire (du tout),
- Et autant d’activité qui relèvent de l’agir ou du non agir… selon mes besoins et mes préférences du moment !
Ralentir pour respirer. Ralentir pour se sentir en vie. Ralentir pour apprécier ce qui a été fait. Ralentir pour prendre le temps, et parfois, pour être hors du temps…
*”Choisir de ralentir” par Nelly Pons (2017), éditions Actes Sud.
Marie Lourenço
Psychologue passionnée par les sciences humaines et de la vie, l'écriture me permet de partager mes réflexions au gré de mes rencontres. Fidèle lectrice depuis mon plus jeune âge, les mots me suivent depuis toujours : j'aime les lire, les entendre et les écrire.
Marie Lourenço
Psychologue passionnée par les sciences humaines et de la vie, l'écriture me permet de partager mes réflexions au gré de mes rencontres. Fidèle lectrice depuis mon plus jeune âge, les mots me suivent depuis toujours : j'aime les lire, les entendre et les écrire.
Articles récents
Se libérer du passé
Parfois, notre monde s’étiole. Nos blessures intérieures se réveillent et notre esprit vacille. Mon optimisme y voit une opportunité à saisir : transformer le passé.
Déconnecter : un temps pour soi
Dans un monde où tout va vite, il m’est important de ralentir. Ralentir pour prendre de la hauteur et réfléchir, mais aussi ralentir pour respirer.
Pourquoi j’écris ?
Quelques mots pour vous présenter l’affection que j’ai pour eux, au travers de l’écriture et de la lecture…